Mardi 31 juillet - Chengdu / 21h21
Je suis seul a présent. Et encore a Chengdu. Pour combien de temps ? L'attente doit être intenable pour vous, fidèles lecteurs. C'est trop dur, je ne peux vous laisser languir plus longtemps. Vais-je partir au Tibet, ou mes rêves vont-ils s'effondrer a jamais ? La vérité est ici.
Lundi 30 juillet, suite.
J'arrive au Dragon Town. Léonard (c'est son prénom pour touristes) me fais attendre. Il repasse un coup de fil. Stress, de nouveau. Je sors, je le sens pas. Il finit par me rattraper pour me dire que... c'est ok ! Je partirai donc bien mercredi matin, good news.
On s'éloigne un peu de la guest-house pour aller boire un coup avec les 3 français de la veille, dans un bar un peu chic, au bord du fleuve. La bière est chère et insipide mais il y a un spectacle : des nanas bien fringuées qui chantent au micro des tubes américains et chinois accompagnées au synthé, avec des mecs bourres qui n'arrêtent pas de leur voler les micros pour chanter (très faux) a leur place. Ça discute sociologie, sexualité et politique (ben oui on est français). 23h, je ne suis pas encore couche. Crise de panique, mon corps m'envoie des signaux, ne comprend plus se qui se passe. Ça doit faire des années que je ne me suis pas couche avant minuit, et la rien a faire, c'est le coup de barre de 23h qui me terrasse. Un taxi nous ramené et, comme chaque soir, je tombe.
Mardi 31 juillet
Lever 6h50, la aussi j'ai pris un sacre rythme. On s'est donne Rendez-vous avec "les 3 français" pour aller a Leshan. Une journée de rabe, on va pas se priver . Leshan, c'est une ville a 2h de bus... enfin plutôt un lieu-dit a l'échelle chinoise, avec ses quelques 155 000 habitants ! C'est pourtant l'une des plus grandes attractions touristiques du Sichuan. Pourquoi ? Juste pour un grand Bouddha. Bon allez, je lâche l'info : le plus grand bouddha du monde ! ! Et ouais, la on fait moins les malins (ah merde, vous aviez peut-être lu le titre). Moi j'en ai vu des bouddhas, pas mal même. Une centaine ? Beaucoup plus ? Mais la, le plus grand bouddha du monde, avouez que ça fait envie. Les 2h de bus sont derrière nous. Un autre bus local, on est a l'entrée du site touristique. Il n'y a pas que le bouddha, grande star de la visite, il y a aussi des temples (assez grands avec pleins de statues très colorées représentant des divinités étranges), des chemins sinueux, des marches en pierre (encore ! on est a peine remis), des collines, des ponts, des jolies pagodes, des tombeaux, des idéogrammes graves dans la roche. Je les soupçonne un peu d'avoir construit plein de trucs a cote pour légitimer le prix d'entrée, un peu élevé (70Y). Mais c'est sympa quand même. Et puis arrive La Tuerie. 2h d'interminable queue, sans les autres français qui n'ont pas souhaite goûter l'attente (dommage, on y rigole, on se fait plein de copains-copines qui se battent pour se faire prendre en photo avec nous). Et on finit par apercevoir la bête. Effectivement, le truc, il est grand. 71m, entièrement grave dans la roche ! On voit d'abord la tête qui dépasse, puis on descend des escaliers escarpes jusqu'aux pieds de la falaise. Et de la statue, du coup. Seule une petite esplanade sépare le bouddha du fleuve, d'où les bateaux peuvent le contempler. Debout, on ne dépasse pas ses doigts de pieds. Ce n'est pas une merveille de précision, il est un peu abime et son style est épure, c'est le moins qu'on puisse dire... mais bon, il est immense, c'est le plus grand bouddha du monde, il s'en fout quoi, tout le monde vient le voir, il se la pète. Dehors il fait une chaleur humide et suffocante, on se paluche encore une bonne journée de marche, et puis zoom, retour en bus, en car, en taxi.
Nico est a moins de 2 heures du départ. Derniers préparatifs un peu speeds, dernières vérifications. Le sac est boucle. Dernier bol de riz tous les 2. Dernières brochettes épicées. Dernière bière. Il est déjà tard, on court a un taxi... les adieux n'ont pas vraiment le temps d'être déchirants, mais on se dit au revoir quoi, c'est la fin de quelque chose. On a super rigole pendant cette dizaine de jours ensemble. Plus de " l'important c'est le bre de che", plus de "on s'est fait dry gomore"... et toutes ces expressions si chères a Nico(les inities apprécieront). Le taxi s'éloigne. Je suis seul. Ça y est. Le voyage change d'ambiance, de goût, de perspectives. Encore quelques brochettes. Elles, elles ont toujours le même goût.
Rencontre de 5 anglais qui écoutent The Strokes dans leur piaule... je leur donne l'album de Pake Oddity et leur demande de créer un buzz londonien... ça devrait marcher.
Aller au Tibet, c'est un rêve d'enfant. Et c'est demain.
mercredi 1 août 2007 à 11:32
Je suis seul a présent. Et encore a Chengdu. Pour combien de temps ? L'attente doit être intenable pour vous, fidèles lecteurs. C'est trop dur, je ne peux vous laisser languir plus longtemps. Vais-je partir au Tibet, ou mes rêves vont-ils s'effondrer a jamais ? La vérité est ici.
Lundi 30 juillet, suite.
J'arrive au Dragon Town. Léonard (c'est son prénom pour touristes) me fais attendre. Il repasse un coup de fil. Stress, de nouveau. Je sors, je le sens pas. Il finit par me rattraper pour me dire que... c'est ok ! Je partirai donc bien mercredi matin, good news.
On s'éloigne un peu de la guest-house pour aller boire un coup avec les 3 français de la veille, dans un bar un peu chic, au bord du fleuve. La bière est chère et insipide mais il y a un spectacle : des nanas bien fringuées qui chantent au micro des tubes américains et chinois accompagnées au synthé, avec des mecs bourres qui n'arrêtent pas de leur voler les micros pour chanter (très faux) a leur place. Ça discute sociologie, sexualité et politique (ben oui on est français). 23h, je ne suis pas encore couche. Crise de panique, mon corps m'envoie des signaux, ne comprend plus se qui se passe. Ça doit faire des années que je ne me suis pas couche avant minuit, et la rien a faire, c'est le coup de barre de 23h qui me terrasse. Un taxi nous ramené et, comme chaque soir, je tombe.
Mardi 31 juillet
Lever 6h50, la aussi j'ai pris un sacre rythme. On s'est donne Rendez-vous avec "les 3 français" pour aller a Leshan. Une journée de rabe, on va pas se priver . Leshan, c'est une ville a 2h de bus... enfin plutôt un lieu-dit a l'échelle chinoise, avec ses quelques 155 000 habitants ! C'est pourtant l'une des plus grandes attractions touristiques du Sichuan. Pourquoi ? Juste pour un grand Bouddha. Bon allez, je lâche l'info : le plus grand bouddha du monde ! ! Et ouais, la on fait moins les malins (ah merde, vous aviez peut-être lu le titre). Moi j'en ai vu des bouddhas, pas mal même. Une centaine ? Beaucoup plus ? Mais la, le plus grand bouddha du monde, avouez que ça fait envie. Les 2h de bus sont derrière nous. Un autre bus local, on est a l'entrée du site touristique. Il n'y a pas que le bouddha, grande star de la visite, il y a aussi des temples (assez grands avec pleins de statues très colorées représentant des divinités étranges), des chemins sinueux, des marches en pierre (encore ! on est a peine remis), des collines, des ponts, des jolies pagodes, des tombeaux, des idéogrammes graves dans la roche. Je les soupçonne un peu d'avoir construit plein de trucs a cote pour légitimer le prix d'entrée, un peu élevé (70Y). Mais c'est sympa quand même. Et puis arrive La Tuerie. 2h d'interminable queue, sans les autres français qui n'ont pas souhaite goûter l'attente (dommage, on y rigole, on se fait plein de copains-copines qui se battent pour se faire prendre en photo avec nous). Et on finit par apercevoir la bête. Effectivement, le truc, il est grand. 71m, entièrement grave dans la roche ! On voit d'abord la tête qui dépasse, puis on descend des escaliers escarpes jusqu'aux pieds de la falaise. Et de la statue, du coup. Seule une petite esplanade sépare le bouddha du fleuve, d'où les bateaux peuvent le contempler. Debout, on ne dépasse pas ses doigts de pieds. Ce n'est pas une merveille de précision, il est un peu abime et son style est épure, c'est le moins qu'on puisse dire... mais bon, il est immense, c'est le plus grand bouddha du monde, il s'en fout quoi, tout le monde vient le voir, il se la pète. Dehors il fait une chaleur humide et suffocante, on se paluche encore une bonne journée de marche, et puis zoom, retour en bus, en car, en taxi.
Nico est a moins de 2 heures du départ. Derniers préparatifs un peu speeds, dernières vérifications. Le sac est boucle. Dernier bol de riz tous les 2. Dernières brochettes épicées. Dernière bière. Il est déjà tard, on court a un taxi... les adieux n'ont pas vraiment le temps d'être déchirants, mais on se dit au revoir quoi, c'est la fin de quelque chose. On a super rigole pendant cette dizaine de jours ensemble. Plus de " l'important c'est le bre de che", plus de "on s'est fait dry gomore"... et toutes ces expressions si chères a Nico(les inities apprécieront). Le taxi s'éloigne. Je suis seul. Ça y est. Le voyage change d'ambiance, de goût, de perspectives. Encore quelques brochettes. Elles, elles ont toujours le même goût.
Rencontre de 5 anglais qui écoutent The Strokes dans leur piaule... je leur donne l'album de Pake Oddity et leur demande de créer un buzz londonien... ça devrait marcher.
Aller au Tibet, c'est un rêve d'enfant. Et c'est demain.
mercredi 1 août 2007 à 11:32
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