23 juillet 2007

Pékin 2, le Retour

J'avais laissé Beijing derrière moi en ce début septembre 2006... et je la retrouve, un peu moins d'un an plus tard ! Nouveau départ, nouvelle donne. nouveau compagnon de voyage, nouvelles pérégrinations chinoises... ces cinq premiers jours dans l'empire du milieu sont racontés ici.

Mercredi 18 Juillet. Paris. La nuit est très courte. Des Gobelins, petit trajet a pied jusqu'au RER B, gros sacs sur le dos. Les arrêts défilent. Fake Oddity dans les oreilles, le son au casque est top dans mon nouveau iPod. Pensées qui se bousculent. Terminus, Charles De Gaulle 2. Plus de 2h d'avance. Louche, carrément même. Ça a un cote flippant d'être en avance, si nouveau pour moi. Quelque chose va foirer. Et puis non. Enregistrement ok, attente tranquille. Je commande un café et un croissant... ne paye que le croissant, le gars m'offre le café. Comme ça, juste parce qu'il l'avait oublie au départ. Super louche, carrément flippant même. Quelque chose va foirer. Coups de fils de dernières minutes, boulot, famille... embarquement. Tout roule. Aeroflot, encore et toujours. La compagnie la moins chère, on se rappelle pourquoi a chaque vol ! Décollage. Je suis assis a cote d'Ute, une allemande parisienne de quarante ans, et sa fille Tiffany, sept ans, franco-allemande-vietnamienne (par son père), toutes les deux très sympa. Atterrissage a Moscou avec du retard, je rate la correspondance pour Pékin... 4h d'attente en rabe (rien d'incroyable pour l'instant), que je passe avec mes 2 nouvelles copines. On discute, on rigole. Tiffany est super mignonne et rigolote, elle fait aussi un carnet de voyage ou elle me dessine, la classe. Une fouille et un embarquement plus tard, et on survole déjà l'Asie. On mange un truc a l'odeur assez récalcitrante, on se fait insulter par les hôtesses... mais on survole l'Asie. La nuit est très courte, pour deux raisons : le changement d'horaire qui réduit la nuit, et puis le réveil brutal des hôtesses 2 heures avant l'atterrissage, pour qu'on ait bien le temps de remplir les fiches d'arrivée. Sympa. L'avion finit par atterrir, il est 9h50 du matin ici, et je n'ai encore presque rien dormi. Aéroport de Beijing... ouais la ça me dit quelque chose. On se dit au revoir avec les filles, et puis hop direction les bus navettes qui relient le centre-ville. Je demande le bus qu'il faut prendre pour Tiananmen, la Far East Youth Hostel n'étant pas loin, et c'est la bas qu'on a Rendez-vous avec Nico. C'est la fameuse guest-house qui nous avait héberge avec Léo et Erwan l'armée dernière, et on avait "kiffe grave". Ligne 2. J'essaye de demander a un autre gars a quel arrêt (sur les 4 indiques) il faut s'arrêter pour Tiananmen, avec les mains, l'air interrogateur, le bon ton, tout ça... il me répond : oui oui. Ok, j'avais oublie, on ne se comprend pas. Des français dans le car sont plus aptes a m'indiquer. Bon. Le car débarque en ville, et la des dizaines de souvenirs surgissent. Je reconnais les interminables avenues que j'ai arpentées a vélo sans relâche en août dernier, les immenses buildings dans tous les sens. Des nouveaux chantiers fleurissent partout, des centaines de nouveaux bâtiments semblent en construction... ils n'ont pas l'air de vouloir s'arrêter, et l'approche des JO de 2008 doit les rendre encore plus frénétiques. Et puis ce bon vieux smog... je l'avais oublie celui la. Je regarde a gauche : tiens, le bureau d'Aeroflot de Pékin ! A droite : eh, je reconnais le gars qui fait la circulation au coin de cette rue ! A gauche : attends, ça serait pas dans ce taxi que j'ai perdu mon passeport ? Bon, je dois un peu surjouer. Mais c'est vrai que le retour dans cette ville me procure une impression étrange, j'ai déjà tendance a m'approprier les lieux, je me sens un peu chez moi. A peine quelques jours semblent s'être écoules depuis la fin du mois d'août, et j'ai vraiment la sensation de reprendre mon voyage la ou je l'avais laisse. Arrive a la place historique de Tiananmen (ou a seulement 2 ou 3 km, tout a fait a cote), je choppe un taxi qui ne comprend pas l'adresse que je lui montre et qui est oblige d'appeler la guest-house pour piger. Enfin " a la maison", je reconnais le personnel, et ça me ravie. Eux ont l'air de s'en foutre, sauf un ou deux qui me reconnaissent, morts de rire. Nico n'est pas encore arrive, il est 12h40. Je réserve 2 lits dans un dortoir, m'allonge sur le premier... et dors une demi-heure avant l'entrée fracassante d'un Nico dont la bonne vieille tête fait plaisir a voir. Cette guest-house, elle fait apparaître les potes en Chine. C'est dans une piaule juste a cote qu'on avait frappe a une porte et qu'Erwan était apparu les cheveux en pétards l'été dernier. Du coup j'ai presque envie d'attendre que d'autres se pointent ! Nico me raconte sa cuite de la veille avec son pote Stéphane qui travaille ici, rien d'anormal. On part se promener dans les hutongs du coin, c'est un plaisir d'en redécouvrir les ambiances, les odeurs. Et a la fois j'ai le décalage horaire dans la gueule et j'ai du mal à me rendre compte où je suis, d'autant plus que j'ai l'impression d'avoir été la hier, tout se mélange. On bouffe un peu trop cher dans un petit resto du coin, un plat sympa au poulet avec du riz, et un autre qu'on n'arrive ni a identifier ni a manger, au final. Taxi jusqu'au temple du ciel, Nico n'y était pas allé l'année passée (il avait fait le même trajet que Léo et moi - Moscou a Pékin, mais trois semaines plus tôt). Je me dis que je vais en profiter pour dormir pendant qu'il visite. Je passe d'abord un peu de temps au milieu des chinois sur une petite place a cote des "Seven Star Stones" (pierres des 7 étoiles, pour les moins anglophiles), a écouter la musique qu'ils jouent avec des harmonicas amplifies pendant que d'autres jouent aux échecs chinoises, font leurs exercices ou observent en silence. Je suis assis a cote d'un très vieil homme en fauteuil roulant et en Nike rosé fluo (flippant, ça aussi) qui semble effraye par ma présence, ne cessant de se retourner vers moi avec les yeux de la peur. Je le regarde posément en lui souriant, ça empire, il se met a trembler... jusqu'à ce que son fils (?) le change de place. Bon, je finis par bouger aussi et trouve un banc sur lequel je m'endors. Je me réveille un peu panique, regarde l'heure... on s'était donne RV avec Nico a 17h30, il est déjà 18h30 ! Je regarde partout, il n'est pas... ah si, il dors sur le banc d'à cote ! Bon, je le réveille, taxi, guest-house. Une petite douche et on repart en taxi en direction du nord-est, a environ 20 km (toujours le centre-ville), ou vit Stéphane le pote de Nico. On va manger un Hot Pot avec lui et Tiffany (encore une), sa copine sino-new-yorkaise. On fait cuire soi même des tas d'aliments différents (lamelles de viande, boulettes de poisson, tranches de patates douces, nouilles fraiches...) dans un pot a la saveur choisie (champignons, bouillon de canard...), puis on les agrémente de différentes sauces. Super bon. Stéphane et Tiffany sont très sympa, le souci est que je suis fracasse et que j'ai du mal a faire semblant d'être en forme. Retour a 23h a la guest, je tombe sur le lit et m'endors a 00h30 pour me lever... 14h plus tard !

Vendredi 20 juillet. L'après-midi est déjà bien entamée. On s'enfile un english breakfast dans la cours intérieure d'en face avant de se louer des bons vieux vélos. Ne perdons pas les bonnes habitudes. Les salauds, ils louent maintenant des nouveaux vélos a 15 Y (1,5 E) la journée ! Par réaction on en prend des vieux (10 Y), faut pas nous prendre pour des cons. On a repère la gare de l'ouest, de laquelle on devrait pouvoir partir vers le sud. 10 petits km plus tard et un immense hall traverse, nous voila en train de faire la queue dans une file chaotique pour acheter des tickets. Comptoir 16, le panneau dit : english speaking. La nana nous vire en nous disant que pour les couchettes, c'est le comptoir 19. Comptoir 19, la nana nous dit qu'il n'y a pas de place, pendant que des dizaines de chinois hurlent et essaient de nous passer devant. Un vieil homme s'approche de nous en baissant son froc, il pleure en nous demandant de l'argent, un flic fonce dessus et l'emmené. On redemande a la fille du comptoir des places pour Xi'an, assises cette fois, elle nous dit ok mais nous donne des tickets pour 2 trains différents ! On lui montre, elle nous renvoie nos sous a la gueule. Ok, on n'aura pas ce qu'on veut. La je dis a Nico qu'on a qu'a prendre les billets de l'hôtel, ils les réservent pour 5 E de commission. Il halluciné qu'on ait fait tout ça alors que cette solution était si simple... du coup on décide d'une règle. Avec Léo, il y avait la règle du " Chui sur", il y aura avec Nico la règle de l'alternance : on décide chacun un jour sur deux tout ce qu'on va faire dans la journée ! Comme c'est mon jour, c'est moi qui décide aujourd'hui... c'est pas gagne. De retour a la Far East, on demande des tickets. La encore, on se fait remballer. En Chine, avoir un ticket de train a 2 jours c'est carrément la galère. On nous propose 35h de train debout... on va réfléchir. Et l'avion ? On nous donne des prix pour Chengdo (directement, sans passer par Xi'an), c'est dans les 130 E, ça se fait. Et la j'ai une idée de génie : l'année dernière, j'avais trouve des super solutions pour aller a Shanghai grâce a une agence, un peu lointaine. On ré-enfourche les vélos, et c'est reparti pour 10-15 km. Arrive là-bas... c'est ferme ! Nico est vraiment mort, et de rire aussi. Il ne comprend pas comment un habitue des voyages comme moi peut rentrer avec autant de complaisance et de facilite dans une lose aussi totale. Moi ça fait 28 ans que je vis la dedans, et il est vrai que c'est pas facile tous les jours. Marre des grandes artères, on rentre par des petites hutongs super mignones, saules pleureurs, ambiances de quartier et senteurs de rue. On se pose dans une cours qui sert de cantine ou l'on commande des brochettes de poulet et de pains épicés avec une bonne TsingTao bien méritée. Les gens parlent fort, vivent, s'engueulent, rigolent. Ça sent bon, ça fait du bien. Je crois que pour la première fois depuis mon arrivée, je me sens vraiment en Chine, loin de chez moi, prêt a vivre 6 semaines incroyables. On rigole avec Nico. C'est un moment agréable et chaleureux, le genre qu'on recherche en voyageant. Repus, on remonte sur nos selles, direction la cite interdite. On se promené sur le petit chemin pave qui se faufile entre les murs de la cite et les douves. Calme, sérénité. C'est beau. On s'allonge dans l'herbe, on prend des photos de nuit des magnifiques temples éclaires, on fait des courses de vélo (parce que quand même, on reste des mecs). On prend le temps de se balader, c'est tellement plus calme et plus beau que de jour, avec le brouhaha incessant de milliers de touristes. On finit par rentrer. 23h, je m'allonge tout habille. 23h15, je dors.

Samedi 21 juillet. Réveil a 7h du matin, ça y est je suis dans le rythme ! Je prends le temps, puis une douche. Nico a plus de mal, il a super mal dormi. Internet... des tas de mails sympas, d'autres moins. Dans les mails sympas, l'Agence Française de Mongolie me dit que je peux passer quand je veux a l'Alliance Française de Chine a Pékin pour présenter les groupes de Mediatone et proposer des projets... cool. On finit par prendre les billets d'avion pour Chengdo (départ dimanche), le problème est règle. Nico se glorifie d'être plus efficace que moi... je ne peux pas lui enlever. Petit dej en face, et puis vélo ! On s'achemine jusqu'à Sanlitun en vélo (20 km ?), le quartier des boites et des ambassades (que je connais par cœur... hum), en faisant un immense crochet (un moment de perdition ou Nico m'a laisse reprendre les choses en main). Une petite bière fraiche bien méritée, et c'est reparti, chacun de notre cote. Nico va visiter le temple des lamas (déjà vu en ce qui me concerne) alors que je me dirige vers les bureaux de l'Alliance Française. Je met bien 45 minute pour les trouver, et... la nana responsable du service culturel est bien entendue absente le samedi ! Du coup je laisse les albums de Fake Oddity et de La Mine de Rien avec une petite lettre bien rédigée pour expliquer un peu le truc. Dans le bâtiment, il y a aussi une immense médiathèque avec tous les livres et films français imaginables. Retour a la guest-house. J'écoute les Fatals Picards a fond sur mon vélo, et le décalage absolu entre les paroles débiles du groupe ( La Country !) et l'ambiance d'ici (des milliers de pékinois qui brassent) fend mon visage d'un immense sourire tout au long de l'épuisant trajet. De retour a la Far East, je fais écouter Fake Oddity a la nana qui nous a vendu les billets d'avion, elle adore et veut que je lui file les morceaux en mp3 avant de partir ! La Chine es bientôt a eux. Et puis me voila devant cet ordi en train d'écrire. Ce soir, on va voir le meilleur concert du monde : celui du nouveau groupe de punk hong-kongais de Pierre, ex (?) chanteur de Less Kro, le pote qui vit a Hong Kong depuis quelques années et qui m'avait accueilli a mon passage là-bas il y a deux ans. On va enfin découvrir la vérité sur le mouvement punk chinois !

Lundi 23 juillet 2007 - Chengdo /11h45

Hey, je suis déjà des milliers de kilomètres au sud de Beijing ! Allez, reprenons la ou je vous avais laisse, dans le café Internet....

Samedi 21 juillet 2007 - Beijing / 19h40

C'est donc la que je fais la connaissance de Jo, David et Cécile, français en stage (enfin, en vacances) ici. Je leur parle du concert punk, ils sont plutôt curieux de ce que ça peut donner eux aussi. On va manger ensemble un bol de riz, du poulet épicé aux cacahouètes et du porc frit a l'ananas. Grâce aux quelques cours de chinois que j'ai pris avec mon pote Louis, je me débrouille un peu pour demander des choses et comprend certains (rares) mots... c'est pas grand chose mais c'est super agréable, ça me donne envie de progresser. On prend deux taxis qui nous emmènent au nord-ouest de la ville, extrêmement loin... sans doute encore le centre ville ? Le bar s'appelle le D-22. Des chinois a crêtes sont poses devant avec des bières. L'un porte un T-Shirt The Exploited, un autre arbore un bon vieux Fuck You. On est un peu chez nous quoi. On paye 30Y l'entrée. Pas grand monde a l'intérieur, une quarantaine de personnes, ambiance de club, bar latéral. Une bonne proportion d'occidentaux aussi, dont le responsable du bar, Nevin, un bon vieux rouquin originaire de Washington et qui a monte ce bar après 5 ans a " développer le mouvement punk en Corée". Bon trip. Au final on se retrouve a 8, avec une copine des français qui nous ont suivi, Tiffany qui est venue aussi, et un autre anglais a qui j'avais donne l'adresse. Pas de Pierre en vue, je ressors. Il est bien la, avec sa nouvelle crête, en train de boire des bières devant, normal. Retrouvailles, ça fait trop plaisir, il halluciné un peu de me voir la, me présente aux autres musiciens, fais une blague ou deux, me paye une bière. Se retrouver ici est quelque peu surréaliste, j'adore ça. Son groupe, Défiant Scum (littéralement "la crasse qui t'emmerde") est compose d'un allemand a la batterie, deux australiens au chant et guitare, une hongkongaise a la basse, et Pierre a la guitare et cœurs. C'est l'un des deux seuls groupes punk de Hong Kong, avec The Squawks, également a l'affiche ce soir. Le concert commence et c'est une boucherie, c'est du vrai punk qui ne fait pas dans la dentelle ! Du coup tous les autres français s'enfuient en boite de nuit. Nico est mort de rire face a cette absence totale de finesse, et moi je prend mon pied, trop content de vivre ça. Ça joue très fort et très vite, très approximativement, mais c'est jouissif. Les Défiant Scum donnent tout, les bières se vident unes a unes, Pierre envoie tout ce qu'il peut, moi aussi en me ruant dans le pogo final. Nico finit par craquer et part en boite avec Tiffany, je reste. Pierre me parle du mouvement punk naissant en Chine, en pleine montée mais qui reste très confidentiel et très axe sur les apparences. Je me rend compte que les trois groupes chinois qui jouaient ce soir rentrent se coucher a minuit bien gentiment, ils ne veulent pas manquer de sommeil. Alors que les Défiant Scum ont passe 12h debout dans le train pour venir et sont bien parti pour finir les bières et ne pas dormir. Je chancelle un peu en montant dans le taxi (vers 3h30) qui finit par me reconduire a mon lit. Super soirée, je devrai recroiser Pierre a HK a la fin de mon périple. Punk's not Dead

Samedi 22 juillet. Lever a 9h, Nico est la, le bâton de mal de crâne aussi. Lui est rentre vers 4h30 du matin après une soirée dans une grosse boite techno avec plein déjeunes, et il partage ma condition. C'est le grand départ de Pékin, on boucle nos sacs dans la souffrance. Douche réparatrice, petit dej salvateur. C'est mon jour (règle de l'alternance). Du coup je décide qu'on prenne un taxi jusqu'à une navette qui nous emmènera pour beaucoup moins cher a l'aéroport. Comme ça ça peut faire peur, mais tout se passe bien. On arrive même en avance a l'aéroport, on s'enregistre... et puis on va aux toilettes. Un peu plus tard, on marche en direction de la salle d'embarquement quand je m'aperçois que... je n'ai plus mon carton d'embarquement ! Panique, je cours dans les toilettes. La porte du toilette dans lequel j'étais est ferme, je frappe... un gars de la sécurité me vois perdre mon sang-froid et se dépêche d'ouvrir la porte avec son pass, il entre dans l'habitacle ou un homme hébété est encore en train de faire ses besoins et retrouve mon précieux carton, pose sur le rouleau de papier toilette. Je suis vraiment incorrigible. Nico n'en peux plus de rire. On finit par embarquer, l'avion part en retard, Nico a peur en vol mais survit. L'avion se pose a Chengdu, dans la province du Sichuan, a 15h30. La sortie de l'aéroport est assez vivifiante : des centaines déjeunes se mettent soudainement a courir et a hurler frénétiquement, on ne comprend rien a ce qui se passe. Au final on croit comprendre qu'une star de cinéma ou de musique est passe par la... dans la navette qui nous mené au centre ville, rebelote. Le taxi dans lequel la star est montée n'est pas loin, et tout le monde se bouscule vers les vitres de gauche en criant et en prenant des photos pendant le trajet. On essaye de comprendre qui c'est, mais on ne nous répond même pas. Arrive en ville, taxi jusqu'au Dragon Town Youth Hostel conseille par le Lonely. On se retrouve dans un dortoir avec des anglaises assez vulgaires qui nous disent qu'on a beaucoup de chance d'être avec des filles comme elles. Du coup, on se casse. Ballade en ville a pieds, Chengdu est de taille plus humaine que Beijing. Bon, on marche quand même beaucoup. La ville respire le calme et le smog a laisse la place a un beau ciel bleu, ça change tout. Il y a pourtant des buildings partout, mais tout semble serein. Les enfants rigolent, les gens sourient, semblent prendre le temps. On dit boujour a la grande statue de Mao qui borde la place principale. Toujours la, lui. On fait le tour des agences de tourisme ou j'essaye (avec une réussite toute contenue) de me dégoter un billet de train et un permit pour le Tibet. On passe le long d'un cours d'eau, avec vue sur un pont aux néons clignotants kitchissimes. Ça mérite une photo... je fouille mon sac, plus d'appareil ! Course effrénée jusqu'aux agences de voyage, personne n'a rien vu. Je reconnais la fille de la première agence qui s'apprête a partir en scooter, lui fait un signe... elle tient mon appareil dans ses mains ! Elle me le rend avec un sourire, mais elle avait déjà fait des photos avec et était quand même en train de me l'embarquer... pfffu, je me sens vraiment invincible aujourd'hui ! Il faut que je fasse attention, je commence quand même le voyage avec un certain niveau. La ballade se poursuit, il fait nuit. Sur une petite place, on assiste a une danse de groupe. Ça, c'est génial. Des vieux, des enfants, tout le monde danse dans le rythme, ou pas, ou s'amuse a cote. Nous, on ne passe pas a travers. Les enfants nous disent bonjour et rigolent, les vieux nous observent posément mais fixement. On reste la pendant de longues minutes, debout, a vivre ce moment au rythme de la ville de Chengdu et de ses habitants. Un petit tout dans un grand hall de jeux vidéos, une dégustation de délicieux riz aux œufs et aux légumes (6Y l'assiette), une ballade dans les rues piétonnes et commerçantes, et c'est le retour au Dragon Town en Ricshaw. Une fille blonde apprend a jouer Léonard Cohen a la guitare dans la cours intérieure. Des chinois mangent et crient dans le hutong juste devant. Des voyageurs boivent quelque bières et s'échangent quelques expériences de voyage. Le thé au jasmin est bon. J'aime cette ambiance. Ça y est, je me sens plus que jamais en voyage.

Lundi 23 juillet 2007 - Chengdo /13h45

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