J’écris ces lignes d’une auberge ouaouach à la française (Tryo et Manu Chao dans les esgourdes… et pourtant on s’y sent bien !) de Puerto Varas, dans la région des lacs, au nord de la Patagonie… mais globalement très au sud quand même. On est à environ 800 km de Santiago, et on continue à s’enfoncer dans l’hiver la tête haute, sans douter de rien, le cerveau déconnecté pour mieux servir la juste cause, le digne objectif : aller au bout du monde. Mais on y va par étape, hein. Et voici la première, à l’ombre du volcan Villarrica…
PS : les premières photos sont uploadées ICI
Lundi 2 août
Toujours dans le bus, direction Pucón. 11h de bus, ça fait long, une journée entière. Juste derrière nous, une voix à la Gollum du seigneur des anneaux (très rauque et sifflante, à peine perceptible) nous fait régulièrement frémir. Le plus flippant est la révélation finale, on sortir du bus : elle provenait d’un jeune dans les 25 ans.
Arrivée de nuit dans une gare routière quasi désaffectée. Pucón est une petite ville très touristique en été, prisée pour ses multiples activités sportives (canyoning, rafting, alpinisme, kayak,...), entourée de grands lacs, de jolis parcs nationaux et de 3 volcans, dont le Villarrica, toujours en activité, qui menace de se réveiller à chaque instant (dernier réveil en 1971). Plutôt que de stresser, les habitants ont plutôt fait construire de nombreuses stations thermales pour profiter de cette chaleur venant des profondeurs. Le guide est encourageant : « si vous entendez la sirène annonçant une éruption, fuyez ! ». Peinard.
Taxi. La ville est désespérément calme. Le chauffeur nous montre l’hôtel de luxe de la ville (un grand chalet en bois bien stylé), et puis le casino. Il nous a regardés ? On se fait déposer au refugio Peninsula, un peu excentré. C’est une auberge en bois, un feu de cheminée chauffe le salon d’accueil, un chat (« Juanito ») se prélasse sur le canapé en face. Un jeune nous accueille, Alexis, cheveux un peu long, look de surfer, souriant, très cool. Notre piaule ressemble à une chambre de chalet, cosy.
Petite soupe d’orange et topinambour et raviolis maison dans un resto du centre ville, ce dernier se limitant à une rue (« O Higgins »), peu fréquentée par ailleurs. Les seuls à se risquer dehors sont les nombreux chiens errants qui fouillent les poubelles et aboient passants et véhicules, quémandant une caresse ou morceau à rogner. Le vent s’est levé, froid et puissant. La ville laisse une impression étrange, perdue entre forêts et montagnes, avec ses chalets classieux et ses magasins huppés. Un mélange entre Megève et Twin Peaks. On file s’emmitoufler dans nos couettes et couvertures.
Arrivée de nuit dans une gare routière quasi désaffectée. Pucón est une petite ville très touristique en été, prisée pour ses multiples activités sportives (canyoning, rafting, alpinisme, kayak,...), entourée de grands lacs, de jolis parcs nationaux et de 3 volcans, dont le Villarrica, toujours en activité, qui menace de se réveiller à chaque instant (dernier réveil en 1971). Plutôt que de stresser, les habitants ont plutôt fait construire de nombreuses stations thermales pour profiter de cette chaleur venant des profondeurs. Le guide est encourageant : « si vous entendez la sirène annonçant une éruption, fuyez ! ». Peinard.
Taxi. La ville est désespérément calme. Le chauffeur nous montre l’hôtel de luxe de la ville (un grand chalet en bois bien stylé), et puis le casino. Il nous a regardés ? On se fait déposer au refugio Peninsula, un peu excentré. C’est une auberge en bois, un feu de cheminée chauffe le salon d’accueil, un chat (« Juanito ») se prélasse sur le canapé en face. Un jeune nous accueille, Alexis, cheveux un peu long, look de surfer, souriant, très cool. Notre piaule ressemble à une chambre de chalet, cosy.
Petite soupe d’orange et topinambour et raviolis maison dans un resto du centre ville, ce dernier se limitant à une rue (« O Higgins »), peu fréquentée par ailleurs. Les seuls à se risquer dehors sont les nombreux chiens errants qui fouillent les poubelles et aboient passants et véhicules, quémandant une caresse ou morceau à rogner. Le vent s’est levé, froid et puissant. La ville laisse une impression étrange, perdue entre forêts et montagnes, avec ses chalets classieux et ses magasins huppés. Un mélange entre Megève et Twin Peaks. On file s’emmitoufler dans nos couettes et couvertures.
Mardi 3 août
Lever un peu tardif après une nuit de bon sommeil, malgré la force du vent qui est allé jusqu’à ouvrir la fenêtre de la chambre en pleine nuit ! Alexis nous prépare un petit déj copieux. Une famille part de l’auberge, on est seuls à présent. Dehors il fait grand soleil, le ciel est totalement dégagé, laissant admirer le volcan fumant à proximité, entièrement recouvert de neige. On longe le lac qui borde la ville. Mais le vent glacial souffle plus encore que la veille, atteignant des pics à 70 km/h ralentissant notre marche… on pense à Plak qui serait emporté depuis longtemps.
Un bus local nous emmène jusqu’à un sentier à 20 km de Pucón, à proximité des Ojos de Caburgua, vendues comme de très belles chutes d’eau. On se promène toute l’après-midi dans différents sentiers pour aller dénicher les quelques cascades des environs, effectivement très belles. Une cascade c’est toujours joli, et le son qu’elle produit plus reposant encore. Celles-ci sont dans un environnement naturel particulièrement agréable, petites rivières perdues dans la forêt, entourées de pâturages de moutons et de cabanons en bois servant de domicile aux quelques paysans du coin, au creux des montagnes. On est un peu en Suisse. Heureusement le volcan est là pour nous rappeler à la réalité. On se sent vraiment mieux qu’à Santiago ici, et le soleil nous fait un bien fou, malgré le froid et le vent, qui s’adoucit par moments.
Petit détour par la playa negra du joli lac Caburgua, tout entouré de montagnes, avant de faire machine arrière jusqu’à Pucón. Dans les bus, tout le monde se dit bonjour, se sourit, les chiliens sont vraiment amènes et serviables, c’est agréable. En ville on se réchauffe avec un bon chocolat chaud (fait avec une vraie barre de chocolat noir diluée dans du lait chaud), puis des pizzas locales bien garnies. Manque plus qu’un petit épisode de True Blood (complètement psychédélique) au fond de la couette, et le sommeil nous rattrape vers 21h30.
Un bus local nous emmène jusqu’à un sentier à 20 km de Pucón, à proximité des Ojos de Caburgua, vendues comme de très belles chutes d’eau. On se promène toute l’après-midi dans différents sentiers pour aller dénicher les quelques cascades des environs, effectivement très belles. Une cascade c’est toujours joli, et le son qu’elle produit plus reposant encore. Celles-ci sont dans un environnement naturel particulièrement agréable, petites rivières perdues dans la forêt, entourées de pâturages de moutons et de cabanons en bois servant de domicile aux quelques paysans du coin, au creux des montagnes. On est un peu en Suisse. Heureusement le volcan est là pour nous rappeler à la réalité. On se sent vraiment mieux qu’à Santiago ici, et le soleil nous fait un bien fou, malgré le froid et le vent, qui s’adoucit par moments.
Petit détour par la playa negra du joli lac Caburgua, tout entouré de montagnes, avant de faire machine arrière jusqu’à Pucón. Dans les bus, tout le monde se dit bonjour, se sourit, les chiliens sont vraiment amènes et serviables, c’est agréable. En ville on se réchauffe avec un bon chocolat chaud (fait avec une vraie barre de chocolat noir diluée dans du lait chaud), puis des pizzas locales bien garnies. Manque plus qu’un petit épisode de True Blood (complètement psychédélique) au fond de la couette, et le sommeil nous rattrape vers 21h30.
Mercredi 4 août
Le réveil sonne à 7h15, nous partons aujourd’hui pour le parc Huerquehue, à 30 km de la ville. Le bus nous y dépose vers 9h30, nous sommes accompagné d’une française et de 2 hollandaises. Le principe est simple : grimper le long d’un sentier jusqu’en haut de la montagne où se trouvent 3 lacs gelés, et trouver ça joli. On a loué des raquettes à une agence tenue par des français. Enfin un français et des étudiants stagiaires : ici une fille de Lille et un gars de Chambéry. On part donc équipés. Le chemin commence par un sentier de forêt longeant un premier lac. 2km plus loin, on entre véritablement dans le parc et l’ascension commence. Plus le chemin grimpe, plus la neige se fait dense, mais on n’enfile nos raquettes que sur le dernier tronçon, où il y a bien 1m de neige ! La grimpette est jalonnée de magnifiques cascades gelées en partie, et de points de vues exceptionnels sur le premier lac, la vallée, et toujours le volcan enneigé au loin. L’ascension dure bien 2h et demi, avec 500m de dénivelé sur 5km. On s’emmêle un peu dans les raquettes, la fatigue se fait sentir. Parfois des rafales de vent font bruisser les arbres et dégringoler des branches. Alice aborde l’épreuve avec courage, et à part un petit « Là j’en peux plus, j’ai envie de pleurer » quelques mètres avant l’arrivée, elle fait preuve d’un sang-froid étonnant !
En haut, la vue du lago Chico est salvatrice : un beau lac gelé qui se liquéfie au bord afin d’achalander de l’eau jusqu’à la petite rivière qui serpente jusqu’en bas de la montagne. C’est vraiment joli… mais on n’est plus à l’abri du vent, et son souffle glacial nous transperce jusqu’aux os ! On se vautre à même la neige pour grignoter un casse-croûte qu’on s’était préparé après avoir fait des courses au supermarché du coin. Mais nos mains gèlent en quelques secondes, et on s’engouffre tout ce qu’on peu en un temps record pour ne pas être frigorifié. On décide de ne pas aller plus loin, il fait trop froid avec des bourrasques gelées, et il n’y a plus aucune trace dans les 2m de neige qui ensevelissent le chemin des lacs. Pas le temps d’en profiter donc, et demi-tour dans le sentier neigeux à flanc de montagne. En descendant on croise les 3 filles qui n’en peuvent plus non plus. La descente est plus rapide. Un peu casse gueule et glissante, mais plus rapide. Et surtout à l’abri du vent.
Le long du premier petit sentier forestier final, on se débusque un spot de rêve, avec un long banc en bois qui fait face au soleil, et l’eau du lac qui scintille juste en dessous. Petite sieste magique, véritable repos libérateur, avec les rayons du soleil qui viennent réchauffer nos visages, dans un calme absolu où on n’entend que le bruissement des bambous de la forêt et les clapotis des vaguelettes créés par le vent sur l’étendue d’eau. Un instant, on se croirait presque au printemps…
Retour en ville par le dernier bus de 17h10, rencontre avec des suisses sympas. Ils nous disent qu’on est un peu fou d’aller vers le sud, qu’eux n’iront pas plus loin ! Et nous font remarquer qu’on est déjà au sud de l’Afrique du Sud… Ah merde c’est vrai. De toute façon on a décidé de continuer… au moins encore un peu ! On s’est fait à l’idée : ici, c’est l’hiver, le vrai. Mais il y a des belles choses à faire en hiver non ? On ne va pas baisser les bras. Et puis on est quand même en vacances et bien décidés à en profiter. Et puis on est des warriors, on n’a peur de rien. Hum.
Arrivés en ville, on retourne au resto du premier soir, poulet sauce roquefort, saumon et cannellonis d’épinards avec un thé à la mente bien chaud. Avant de se jeter sous la couette et s’endormir une fois encore avant 22h…
En haut, la vue du lago Chico est salvatrice : un beau lac gelé qui se liquéfie au bord afin d’achalander de l’eau jusqu’à la petite rivière qui serpente jusqu’en bas de la montagne. C’est vraiment joli… mais on n’est plus à l’abri du vent, et son souffle glacial nous transperce jusqu’aux os ! On se vautre à même la neige pour grignoter un casse-croûte qu’on s’était préparé après avoir fait des courses au supermarché du coin. Mais nos mains gèlent en quelques secondes, et on s’engouffre tout ce qu’on peu en un temps record pour ne pas être frigorifié. On décide de ne pas aller plus loin, il fait trop froid avec des bourrasques gelées, et il n’y a plus aucune trace dans les 2m de neige qui ensevelissent le chemin des lacs. Pas le temps d’en profiter donc, et demi-tour dans le sentier neigeux à flanc de montagne. En descendant on croise les 3 filles qui n’en peuvent plus non plus. La descente est plus rapide. Un peu casse gueule et glissante, mais plus rapide. Et surtout à l’abri du vent.
Le long du premier petit sentier forestier final, on se débusque un spot de rêve, avec un long banc en bois qui fait face au soleil, et l’eau du lac qui scintille juste en dessous. Petite sieste magique, véritable repos libérateur, avec les rayons du soleil qui viennent réchauffer nos visages, dans un calme absolu où on n’entend que le bruissement des bambous de la forêt et les clapotis des vaguelettes créés par le vent sur l’étendue d’eau. Un instant, on se croirait presque au printemps…
Retour en ville par le dernier bus de 17h10, rencontre avec des suisses sympas. Ils nous disent qu’on est un peu fou d’aller vers le sud, qu’eux n’iront pas plus loin ! Et nous font remarquer qu’on est déjà au sud de l’Afrique du Sud… Ah merde c’est vrai. De toute façon on a décidé de continuer… au moins encore un peu ! On s’est fait à l’idée : ici, c’est l’hiver, le vrai. Mais il y a des belles choses à faire en hiver non ? On ne va pas baisser les bras. Et puis on est quand même en vacances et bien décidés à en profiter. Et puis on est des warriors, on n’a peur de rien. Hum.
Arrivés en ville, on retourne au resto du premier soir, poulet sauce roquefort, saumon et cannellonis d’épinards avec un thé à la mente bien chaud. Avant de se jeter sous la couette et s’endormir une fois encore avant 22h…
Jeudi 5 août
Réveil à 6h30, bonne douche chaude, empaquetage des affaires. On the road again. Un bus nous emmène aujourd’hui jusqu’à Puerto Varas. Un peu plus au sud. Merde, il se met à pleuvoir.
Jeudi 5 août – Entre Pucón et Puerto Varas / 10h52
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